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La cafète

Un peu de normalité dans ce monde de blouses

L’hôpital est un lieu hostile, non qu’on ne vous y accueille pas bien, qu’on vous y torture par plaisir, non, l’hôpital est hostile par nature: il est tout entier tourné vers le soin, le confort du patient n’étant pas toujours prioritaire. Ce n’est pas un reproche, c’est un fait, c’est comme ça. Une salle d’IRM ne donne pas envie de s’y installer pour y passer la nuit, personne n’a spécialement le projet de meubler sa chambre avec un de ces lits électriques non plus. Alors, tout ce qui se rapproche de la normalité de base, tu prends et tu kiffes.

A Cochin, c’est le cas de la cafétéria, juste à l’entrée côté rue St Jacques. On peut y trouver la presse, des mots-croisés, des sandwichs, des bonbons, des chargeurs, du chocolat Van Houten, des biscuits, toutes choses dont le moral se nourrit pour tenir. Elle comporte de plus une terrasse qui devient bien cool dès les premiers rayons de soleil. C’est l’endroit le moins connoté pour recevoir des visites, moins glauque qu’une chambre, mieux placé que le café d’en face puisque t’as pas vraiment le droit de sortir de toute façon et le seul endroit où visiteurs, soignants et patients se mélangent et racontent ce qu’ils veulent sans se soucier de qui les écoute. Certaines fois, c’est assez marrant. C’est aussi le seul endroit où tu vois des enfants, qui jouent, qui parlent à leurs parents, qui viennent te parler. Un endroit normal quoi…

J’y ai traîné pas mal d’heures à passer des coups de fil, voir des potes, rêvasser, attendre Hassan. C’était d’autant plus facile que Cornil-Brissaud c’est le bâtiment d’à côté: tu traverses l’allée et tu arrives au pays du chocolat chaud, la boisson parfaite quand il y a du soleil mais qu’on est encore en hiver. Il en existe une autre à Achard, mais c’est juste un rajout au rez-de-chaussée un peu comme un café dans le métro: le truc a rien à faire là, t’as aucune envie de prendre un café dans un couloir de métro et tu veux pas sortir pour boire ton truc dehors, assis sur un rebord de trottoir. Donc même quand j’étais à Achard avec M, je traversais l’hôpital jusqu’à la cafète de l’entrée, car elle te sort de l’hosto le temps d’un goûter.

 

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