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Mauvaises humeurs

J’ai déjà parlé ici des énervements, sautes d’humeur, simples agacements que les médicaments induisaient. Ben ça continue…

Comme la voiture est au garage, on a appelé notre pote Nikko pour qu’il nous emmène au Maxi Zoo (et ouais encore, mais pas mal d’employé(e)s ont changé entre-temps …) et faire quelques autres courses. Comme toutes ces franchises, ils ont institué une carte de fidélité qui te donne droit à 5% sur tous les produits, dont les prix, dans le même temps, ont été bien sûr augmentés de près de 10%, m’enfin c’est toujours mieux que rien.

QR codes en pagaille
Mes amis, grâce à ces QR codes, nous allons dominer… LE MONDE !!!

Fidélité

D’une carte façon carte de crédit, on est passé (obligatoirement je le précise) à une application avec QR code à scanner à la caisse. Bon… Sauf que, depuis la dernière fois où je suis venu, l’appli s’est mise à jour, effaçant mon login/mot de passe par la même occasion. J’arrive en caisse, j’ouvre l’appli et, tout à coup, elle ne me connaît plus, donc pas compte, pas de QR code à scanner et, partant, pas de réduction de 5%. Je montre l’écran à la personne à la caisse, qui me dit: “Ah oui c’est à cause de la mise à jour. Vous n’avez qu’à remettre votre mail et votre mot de passe.” Avec plus d’une cinquantaine de mots de passe sur divers sites, comptes, applis etc. et même en ayant une appli pour gérer les mots de passe, je ne me souvenais plus de celui-là et je ne l’avais noté nulle part.

— Vous ne connaissez pas votre mot de passe?

— M’en souviens pas là tout de suite.

— Ce n’est pas grave, à partir de la fin du mois vous pourrez recevoir votre QR code par courrier et on flashera la feuille.

Au début, je ne vois pas le rapport. Peut-être essaie-t-elle de me dire que je pourrai faire valoir mes droits aux 5% en fin de mois… Puis je réalise qu’en fait, elle vient de me classer dans la catégorie “vieux machin qui ne sait pas se servir de son téléphone ou d’un ordinateur”. Je fais valoir qu’une appli n’est pas censée perdre vos données lors d’une mise à jour, qu’en attendant on va payer cette mise à jour par 5% de plus sur nos achats et que si c’était pour en arriver à des feuilles de papier, il aurait mieux valu garder le format carte de crédit plutôt que de passer à une appli.

Ce faisant, mon ton monte un peu, ou plutôt non: il devient glacial et un poil méprisant quand j’y repense, ce qui n’était pas mon intention. Alors, quand elle repart sur l’explication “feuille de papier”, je préfère sortir, à la fois parce que je sais que ça va dégénérer, à la fois parce que je n’aime pas l’état dans lequel je me trouve. Je devrais n’en avoir strictement rien à faire, mais ce n’est pas le cas et je n’ai pas envie de mettre tout le monde complètement mal à l’aise, même si c’est déjà fait.

Oiseaux en lignes sur des câbles téléphoniques.
Wait in two lines please…

Files délitées

On enchaîne sur d’autres courses et, pour remercier Nikko, je propose une pause dans une boulangerie/pâtisserie/pizzeria/café où l’on pourra s’asseoir tranquille et parler de choses et d’autres.

En arrivant, on doit choisir une file: à gauche ceux qui veulent du pain et des gâteaux, à droite ceux qui veulent des pizzas ou des boissons, avec deux caisses, une à chaque bout du comptoir. Donc, à mon initiative, on part sur la droite, on est les seuls. On attend, personne ne vient. Samedi 18h00, et ils sont juste deux à servir. Au bout d’un moment, une des employées nous dit qu’elle arrive, ça sera pas long. Elle sert un mec entré largement après nous, pas grave, mais pas super non plus. On commande nos cafés et comme Marie veut un croissant avec, la vendeuse m’invite à l’accompagner à la caisse de gauche pour payer, celle de droite étant fermée.

Là, forcément, le Judge et sa logique de vieux, lui fait remarquer que si la 2e caisse est fermée, il ne sert à rien de laisser en place les panneaux et autres accessoires qui invitent les gens à splitter en deux queues différentes.

— Mais c’est seulement en fin de journée, le samedi.

— D’accord, mais il suffirait de tourner ce panneau et de déplacer deux poteaux, ça prend trente secondes.

— Dites-le à mon patron hein.

Je pense quand même qu’elle le voit plus souvent que moi, et que l’expérience n’est pas géniale pour le client quand un magasin ne joue pas le jeu qu’il a lui-même imposé. Je suis sur le point de le lui dire quand je perçois dans son regard que le verdict est tombé: “Encore un vieux con qui gueule pour rien”. Donc je m’abstiens. Je note aussi que l’autre employé, un mec, s’approche quand elle nous donne les cafés dans l’idée de protéger sa collègue. C’est louable mais largement disproportionné et inutile, vu que notre seule idée est de boire notre café tranquilles.

Pétage de plombs
Aaaaaaaaahhh !!!

Fureurs d’élite

Tout s’est bien passé mais j’en tire plusieurs enseignements:

  • Passé un certain âge, si ton interlocuteur ne comprend pas ou ne veut pas comprendre ce que tu dis, il te range dans les catégories #vieuxcon, #emmerdeur, #dépasséparlesnouvellestechnos.
  • Ma vitesse d’énervement est toujours beaucoup plus rapide qu’avant et ça monte plus haut. J’ai déjà pinaillé dans des restos sur tel ou tel détail quand j’étais plus jeune, mais ça ne m’énervait pas vraiment, ça relevait plus du jeu, de l’envie d’être un peu casse-bonbons. Encore un point dont je ne sais s’il redeviendra “comme avant”. J’en doute.
  • Les boîtes instituent des règles, mettent en place des dispositifs, contraignants, obligatoires même parfois, en s’affranchissant elles-mêmes de devoir les suivre. Comme elles sont futées, elles s’arrangent pour que la seule personne qui te fait face n’y puisse rien ou n’en ait rien à foutre. Je crois que c’est ça qui m’énerve le plus finalement, cette responsabilité vaporisée et vaporeuse, éclatée en petits morceaux dont chaque détenteur ne peut te répondre qu’en en désignant un autre qui en désignera un troisième et ainsi de suite ou en arguant de son impuissance à arranger la situation, car son morceau de responsabilité à lui n’est pas suffisant.
  • Heureusement que je ne me promène pas avec une batte de base-ball sur moi en ce moment.

Bref, si vous êtes malade avec un traitement lourd, attendez-vous à devoir gérer et maîtriser des réactions que vous ne vous connaissiez pas, que vous ne soupçonniez même pas, que vous n’apprécierez pas. C’est assez désagréable et demande d’avoir un œil sur soi dès qu’on n’est pas tout seul. Cela étant, cette agressivité va peut-être diminuer un peu pour moi car, suite au test au Synacthène, on a pu me passer à de l’hydrocortisone beaucoup moins dosée que les corticoïdes précédents.

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